La grossesse et le travail

Bonjour

Aujourd'hui un sujet social, la grossesse et le travail , qui aura une suite la maternité et le travail mais ça c'est pour dans bien plus tard ( mais qui arrivera vite ).

Comment bien vivre sa grossesse lorsque l'on est salariée? Je le dis d'office je n'ai pas la réponse.

Mais au delà de l'impact que la grossesse a au niveau de l'entreprise, dont soyons claires, vue que nous sommes salariée on se moque un peu , il y a les conditions de travail.

On passe tout de suite sur les chanceuses qui ont un patron super compréhensif qui leur autorise:

- d'arriver plus tard
-  partir plus tôt
- faire du télé travail...

Et on revient dans la vie réelle et pas le monde des bisounours.

Le premier trimestre, il faut dire ce qui est on a tendance à être une loque -> moi vouloir dormir mais moi devoir aller travailler. Et puis comme rien n'est officiel, on se traîne une mine de déterrée sans avoir d'explications à donner.

Puis vient la déclaration officielle à l'employeur. Et le moment aussi de s'intéresser à la convention collective pour savoir à quels aménagements on a le droit. Dans mon cas les rdv médicaux de suivi de grossesse sont considérés comme du temps de travail, ce qui facilite les choses par contre niveau horaires je n'avais le droit qu'à 20 minutes de moins par jour.

On arrive alors au deuxième trimestre, celui où le bidon s'arrondit. Et on continue à travailler.

Si on prend les transports en commun, surtout en région parisienne, on a souvent à faire à une cécité sélective de la part des usagers assis qui s'obstinent à ne pas voir votre ventre histoire de ne pas céder la place.

Si on prend la voiture, et bien on devient plus précautionneuse et chaque trajet devient de plus en plus éprouvant ( mal au dos, ceinture qui gêne, envie de faire pipi coincée dans les bouchons ).

Puis il y a le travail en lui même. Pour la majorité tout se passe bien, surtout quand on a la chance de travailler dans un bureau ou tout du moins assise la plus grande partie du temps.

Mais il y a les autres, celles qui ont un métier plus physique ou qui les oblige comme moi à de fréquents et longs trajets pour des déplacements. Et là on gère comme et tant qu'on peut.

Tenir une réunion chez un client devient du challenge quand la vessie s'en mêle:

-Euh excusez moi un instant.
Puis de retour
-Pardon nous en étions où? Ah non ce n'est pas la peine de m'expliquer je dois ressortir...

Je sais bien que la grossesse n'est pas une maladie et que travailler n'a jamais tué personne mais dès fois il devient dur de garder son calme quand on explique son état de fatigue au gynécologue qui répond " Et bien lorsque vous sentez la fatigue arriver, il faut vous reposer".


Bien bien bien et je fais comment moi au travail? Je croise les bras et dis à mon chef et mes collègues  de faire silence car j'ai besoin de repos?

Et puis la route à faire, qui est une base de mon travail car je dois aller chez mes clients ( et non je ne suis pas commerciale ), on gère comment? Et bien on sert les dents et on se fait 650 bornes en deux jours parce que c'est le boulot, parce que l'on est une femme et que rien n'est prévu pour nous faciliter la tâche dans certains métiers...

Ne parlons même pas de celles qui ont un poste de direction et qui se retrouvent mises au placard par leur grossesse.

Bon il y a bien sûr la solution de l'arrêt maladie, mais pour les nombreuses personnes qui doivent subir la carence, il est dur de finir le mois avec des jours de salaire en moins.

Comme je l'ai dit en introduction, je n'ai pas de solutions à apporter juste une addition de constats.

Car tout ceci cumulé a dans mon cas aboutit à un arrêt total pour tout le dernier trimestre car il y a un risque pour le bébé...

Heureusement comme je l'ai dit en introduction dans la plupart des cas tout se passe bien