vendredi 24 juillet 2015

Est ce un caprice? Comment savoir? Comment réagir?

Bonjour!

Que de questions dans un titre!

Aujourd'hui j'ai envie d'aborder avec vous un sujet un petit peu polémique, il s'agit du caprice.

Pour un oui, pour un non, on attribue le comportement de nos enfants à des caprices mais tout d'abord qu'est ce qu'un caprice?

D'après le Larousse, le caprice est définie comme la volonté soudaine, irréfléchie et changeante de quelqu'un.

Dans les faits, on taxera souvent de capricieux un bébé qui pleure pour être porté, un enfant qui fait une crise face à une frustration ou plus généralement tout comportement qui nous dépasse, nous les adultes.
Le caprice englobe aussi une sorte de perversité, une envie réfléchie d'embêter son monde

Il faut tout d'abord bien se mettre en tête qu'un nourrisson ne fait pas de caprices. Lorsqu'un bébé pleure, il fait part de son besoin et être porté fait aussi partie des besoins réels de l'enfant. Pendant 9 mois, il a été au chaud, bercé et en contact permanent avec sa mère. Il ne peut pas du jour au lendemain rester bien tranquillement dans son transat.

Certaines théories prônent la réminiscence d'un réflexe atavique poussant l'enfant à réclamer les bras de l'adulte car le sol représentait un danger mortel pour les bébés car ils étaient ainsi des proies accessibles pour les bêtes. On peut y croire... ou pas.

Jusqu'à 18 mois, un enfant est tout bonnement incapable de faire un caprice car il n'a pas les structures neuronales nécessaires.

Il a des besoin, il s'agit d'y répondre.

A partir de 18 mois et jusqu'à 3 ans pour les plus chanceuses, l'enfant traverse la période du T2 (terrible two). J'en ai parlé ici.

Pour refaire en bref, il ne s'agit toujours pas d'une volonté consciente de l'enfant agissant de telle façon pour nous amener à tel résultat mais d'une immaturité et d'une évolution du cerveau de l'enfant ne lui permettant toujours pas de tout appréhender de la façon correcte. 

De plus il comprend qu'il n'est pas le centre du monde, que ses attentes et ses envies ne sont pas et ne doivent pas être réalisées à l'instant même.

Cela génère une forte frustration qu'il exprime par des cris et/ou des pleurs.

Il ne s'agit pas de s'opposer bêtement à lui en estimant "agir pour son bien". L'objectif du parent accompagnant est de l'aider à surmonter sa frustration, lui apprendre que c'est normal et sain de ne pas être content mais aussi et surtout que toutes es envies n'ont pas à être accomplies en l'instant. (cf Isabelle Filliozat qui présente plein de moyens de dévier la crise dans son ouvrage "Au coeur des émotions de l'enfant").

Après 3 ans l'enfant est généralement scolarisé, il est amené à vivre en collectivité, subit et vit avec les règles et intéragit.

Sa pensée se structure et il cherche les limites. Ce n'est pas vraiment des caprices, jusqu'à 5 ans l'enfant tente d'établir une cartographie de ce qu'il peut faire et ce qu'il ne doit pas faire.

A ce moment là le rôle du parent est surtout de rester ferme (mais toujours juste). Il ne s'agit pas non plus de se complaire dans un un surcroit d'informations que l'enfant n'est pas forcément à même de comprendre ni dans trop de justification.

A partir de 6 ans voir plutôt 7 (l'âge de raison...) l'enfant acquiert une maturité cérébrale suffisante pour avoir la distanciation nécessaire et faire la part des choses entre ses envies et la réalité.

Et ce jusqu'à... l'adolescence!!!

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