jeudi 12 décembre 2013

12/12/12 un an après

Bonjour

C'était il y a un an. Nous étions mercredi, le jour était gris comme notre humeur. Un nouveau réveil matinal, trop matinal. Mauvaise humeur, mauvaise ambiance.
Il faut dire que ce protocole de pma nous fatigue, cette course permanente je n'en peux plus.

C'est décidé cette tentative sera la dernière avant un moment.

Vu qu'on n'a pas de problèmes qui empêchent d'en avoir un naturellement et que même ces tentatives ne fonctionnent pas, c'est peut être qu'il faut se faire une raison et que nous ne sommes pas faits pour avoir un enfant.

Nous voilà au centre de prélèvement, le tour de chéri arrive. Je vois des hommes passer après lui rentrer puis sortir rapidement de leur cabine de recueil mais lui ne revient pas.

De mon côté, avec mes 13 ans d'âge mental, je me marre de voir tout ces mon sieurs très "dignes" ou en tout cas essayant de se donner une contenance. Je les imagine le pantalon aux chevilles face à une pile de magazines et avec un vieux film porno diffusé à l'écran, en train de se... Vous voyez quoi... En train de recueillir leur semence. J'avoue que cela ne doit pas être évident mais s'ils sont là n'est que leur femme subit une pma ( j'ai bien écrit "subit" car il n'y a rien d'actif la dedans, on est juste l'objet du corps médical ) et vu ce par quoi les femmes passent, une petite branlette ( oups j'ai lachéle mot) n'est pas une participation si terrible que ça je trouve.

Ensuite il faut attendre. Au moins 2 heures le temps de la sélection.  Nous retournons ce mois ci encore dans ce Starbuck qui nous sert de QG puis nous terminons l'attente en nous reposant un peu dans la voiture.

Arrive le moment de récupérer le flacon pour l'insémination, contenu à garder au chaud donc hop sous le manteau.

On remonte en voiture direction la clinique. Ah les joies de Paris, pas de places pour se garer. Nous sommes en retard, il est midi alors que nous étions programmés plus tôt.

Nous arrivons. Le médecin me fait rentrer directement. Pendant qu'il prépare son matériel, il me demande ce qu'il s'est passé. Je lui explique notre retard pour cause de durée de prélèvement un peu longue, lui raconte mes pensées sur les hommes venus faire leur recueil. Mon docteur sourit, tiens ça ne lui arrive pas souvent.

Je continue dans ma lancée "pipi caca prout" et je lui dis " Si j'ai un enfant, je pourrais lui dire que son papa est un branleur et ça ne sera même pas un mensonge!"

Le docteur rigole franchement. Son assistante aussi. Autant leur laisser une bonne image, je n'ai pas l'intention de recommencer ce protocole de si tôt.

Nous descendons régler. 210€ encore, alors que c'est censé être pris en charge. Il y a plein d'autres couples, eux aussi sûrement plein d'espoir. Et puis quelques gros bidons, c'est une clinique d'obstétrique ne l'oublions pas. Nous y croisons même un humoriste célèbre avec sa femme.

Nous reprenons la voiture pour récupérer mon cousin venu des États Unis. Je garde les jambes surélevées dans la voiture, on ne sait jamais, au cas oû. Mais vu l'humidité que j'ai ressentie en marchant jusqu'à la voiture je suis sûre que c'est raté.

M'enfin c'est pas comme si j'y croyais vraiment. Et puis au moins cette fois ci j'ai un arrêt de travail de 3 jours donc je vais pouvoir un peu me reposer.

La journée puis les journées continuent sans espoir précis, tellement persuadée que je suis que ça n'a pas marché.

Ça me fait bizarre d'écrire cet article avec ma petite fée dans les bras. J'avais si peu d'espoir il y a un an jour pour jour et la vie a tellement changé depuis cette date et ce pour notre plus grand bonheur!


3 commentaires:

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