jeudi 15 novembre 2018

Mon ostéotomie: 1 mois après

Bonjour

Aujourd'hui ça fait pile un mois que j'ai été opérée.

Le moins qu'on puisse dire c'est que si c'était à refaire et bien je ne le referais pas.

A aucun moment je n'ai appréhendé l'étendue des difficultés qui se présentent à moi chaque jour.

La première est l'étendue de la douleur. Je savais qu'après une opération on a mal. Ce n'est pas un acte anodin. Sauf que je suis intolérante à un grand nombre de médicaments donc je me retrouve à devoir gérer la douleur à coup de doliprane et autant vous dire que ça ne dépote pas des masses. J'ai bien tenté le tramadol qui était celui le "moins pire" mais finalement même celui-ci me provoquait trop d'effets indésirables pour que je puisse les supporter longtemps.


Le deuxième c'est la frustration. J'ai l'habitude d'être active, de faire un max de trucs seule ou avec les filles. Là je me retrouve coincée toute la journée soit dans le canapé soit dans mon lit. Cela fait un mois que cela dure et j'en deviens folle.

La dernière des choses dont je veux parler est que c'est dur d'être dépendant des autres. Nous (valides) ne mesurons pas à quel point nous avons de la chance de pouvoir faire ce que nous voulons quand nous le voulons et ce sans mettre en place une logistique particulière. La voiture étant trop petite pour contenir mon fauteuil roulant, si je veux aller ne serait-ce que chez mes parents il faut que je sollicite une autre personne qui prendra en charge mon fauteuil. 
Mais même juste à la maison. A force de contorsion j'arrive désormais à m'habiller seule mais pendant au moins 3 semaines je sollicitais sans arrêt PetiteFée pour avoir l'aide nécessaire. Même Princesse la pauvre, dès qu'elle entend un bruit de béquille un peu fort arrive en courant en me demandant si ça va.

Bref.

Mon côté rationnel me dit que c'est une étape pour aller vers le mieux mais je n'arrive pas à faire taire la petite voix qui me dit que c'était aussi ce que je pensais lors de mes deux dernières opérations sur la même jambe.

L'avenir me dira laquelle de ces deux voix a vu juste

lundi 12 novembre 2018

Requiem pour les cheveux bouclés

Bonjour

J'aime mes cheveux. Cela vous paraît bête comme annonce mais pour moi c'est beaucoup.

Comme beaucoup de filles (oui je pense que c'est plus un problème féminin mais je ne nie pas que les hommes sont eux aussi préoccupés par leurs cheveux)  je suis une éternelle insatisfaite, pas la bonne texture, pas la bonne longueur, pas les bons reflets bref vous voyez le genre.

Ils bouclent mais pas assez. Ils ondulent mais pas comme il faut. Mais je les apprécie comme ils sont.

J'ai passé des années à les lisser tout en admirant les différentes ondulations qui pouvaient exister dans les autres chevelures.

Paradoxe quand tu nous tiens!

Je pense que mon questionnement a débuté quand j'ai pris connaissance du mouvement Nappy Hair.
Autant vous dire que pour moi c'était un grand waouh, punaise mais elles ont trop raison! Tout en continuant de lisser mes cheveux et de combattre tout frisotis à coup de lisseur.

Je me rappelle que toute jeune  ma mère m'appliquait des soins et des techniques pour que l'apparence de mon cheveu soit lisse. J'ai ainsi grandi en estimant que c'était l'aspect "correct", l'aspect "admissible" voir le Graal à atteindre. (une étude sur l'héritage colonial serait intéressante à ce sujet. Les Européens étant plus facilement dotés d'une chevelure raide, dans quelle mesure nous maghrébin-e-s copions inconsciemment ce modèle aujourd'hui encore?)

La moindre goutte de pluie était l'ennemie absolu, le taux d'humidité de l'air une constante à surveiller. Et en même temps je me pâmais devant un cheveu afro naturel.

Bref.

Encore une fois je dois mon évolution à mes filles.

Je n'ai pas envie qu'elles grandissent en pensant devoir se conformer à un idéal standard de beauté.

J'y ai été progressivement, pensant que mon changement capillaire aller me valoir des railleries ou autre.
J'étais encore persuadée qu'aller en réunion client sans un brushing nickel était qualifiable de faute professionnelle.

Au final QUE DALLE

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Le brushing c'est quand je veux et si je veux.

Le plus doux reste le jour où PetiteFée m'a dit "maman ils ont trop beaux tes cheveux comme ça"